RAKU
La technique du Raku
Il s’agit d’une technique d’émaillage et cuisson à basse température (950/980) d’origine coréenne qui s’est développé au japon à partir du XV siècle. Elle était utilisée à la fabrication de bols destinés à la cérémonie du thé. On utilise une terre chamottée contenant des grains de brique concassés ou du sable) elle est ainsi plus résistante aux variations et chocs thermiques.
Les pièces déjà cuites (ou biscuits) sont émaillées et soumises de nouveau à une cuisson (plus rapide) qui permet à l’email de fondre. Incandescentes les pièces sont enfumées, c’est à dire couvertes de matière combustible (sciure, paille, feuilles mortes, papier…) afin de générer une réaction d’oxido -réduction, et en suite plongées dans l’eau.
Ces chocs thermiques et réactions chimiques vont donner lieu à des aspects de surface souvent inattendus et surprenants par leurs couleurs, leurs reflets ou leurs reliefs…
Le Raku est une technique fascinante qui évolue et s’enrichi tous les jours grâce à des céramistes engagées dans cette aventure. Le Raku donne à la terre une dimension unique. Les pièces réalisées ainsi sont originales et puissantes grâce à l’alchimie des quatre éléments qui les composent.
Le Raku Nu
Une variante du Raku est la technique du « Raku Nu ». La pièce apparaît nue, sans email. La surface est lise, très douce au toucher et animée par des filaments noirs surgis de manière aléatoire…
Comment cela fonctionne ?
Une fois les pièces façonnées, elles sont polies aux différents stades du séchage à l’aide d’une pierre semi précieuse (agate par ex) et biscuité à 980°.
En suite, sur les pièces cuites, on réserve les endroits qu’on désire teintés de noir en appliquant de la cire liquide avec un pinceaux fin. Puis les pièces sont engobées, c’est-à-dire recouvertes d’une couche intermédiaire a
ssez épaisse d’un mélange de silice et de kaolin. Cette matière va permettre le décollement de l’email appliqué par-dessus. On procède alors à la deuxième cuisson (1h approx) qui va provoque les craquelures et en suite l’infiltration de la fumée lors de l’enfumage. Toujours chaudes les pièces sont plongées dans l’eau et libérées de la coquille constituée par l’email. Une fois nettoyées les pièces surgissent rondes et douces sous un aspect satiné qui invite le toucher.